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Les dernières actualités scientifiques en biologie médicale

 

 


DÉTERMINATION ANTÉNATALE DU RHÉSUS FŒTAL À PARTIR DU SANG MATERNEL : UNE TECHNIQUE NON INVASIVE POUR UN RESULTAT EFFICACE


Création : septembre 2017

Le génotype rhésus fœtal peut être déterminé avant la naissance par séquençage des gènes RH de l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel. Cela permet notamment d’envisager une restriction de l’utilisation anténatale des immunoglobulines anti-D aux seules femmes Rh- porteuses d’un enfant Rh+.

Une étude incluant 25 789 femmes enceintes Rhésus négatif à 27 SA compare les performances du génotypage RHD fœtal à partir des cellules circulantes et la détermination classique du groupe sur sang du cordon.
Les résultats objectivent une sensibilité de 99,94 % et une spécificité de 97,74 % (9 faux négatifs et 225 faux positifs). La valeur prédictive négative du test est de 99,91 % et la valeur prédictive positive de 98,6 %. Selon les auteurs, les performances du test autorisent son utilisation pour cibler les femmes chez lesquelles la prophylaxie par immunoglobulines anti-D est nécessaire.



SOURCE: De Haas M. et coll. : Sensitivity of fetal RHD screening for safe guidance of targeted anti-D immunoglobulin prophylaxis: prospective cohort study of a nationwide programme in the Netherlands.
BMJ 2016; 355: i5789


LE DOSAGE DU CA 125, UNE AIDE POUR LE DIAGNOSTIC D’ENDOMÉTRIOSE


Création : février 2017
L'endométriose est diagnostiquée par l'histologie, souvent avec des délais conséquents avant prise en charge.
Le CA 125 (Cancer Antigen 125), marqueur du cancer de l'ovaire, est une protéine également produite par l'épithélium cœlomique stimulé lors d'une endométriose. Une méta-analyse comprenant 14 études quantitatives et incluant 2 920 participantes a évalué la pertinence du diagnostic d'endométriose à partir du dosage du CA 125.

Retenant un seuil de CA 125 à 30 U/ml pour évoquer le diagnostic d'endométriose, la spécificité du test est de 93 % et sa sensibilité de 52 % . En groupant les patientes selon le stade de la maladie, la sensibilité devient bien meilleure pour les stades avancés : 63 % pour les stades III et IV (25 % pour les stades I et II),

Les auteurs concluent que chez les femmes symptomatiques, un dosage du CA 125 égal ou supérieur à 30 U/ml est hautement spécifique du diagnostic d'endométriose, ce qui permet un traitement immédiat, sans attendre une cœlioscopie. Cependant, un dosage de CA 125 inférieur à 30 U/ml n'exclut pas le diagnostic, ce qui exige des investigations complémentaires.



SOURCE: Hirsch M et coll. : Diagnostic accuracy of cancer antigen 125 for endometriosis: a systematic review and meta-analysis. BJOG, 2016; 123:1761-8.


PRÉVENTION DU CANCER DU COL DE L'UTÉRUS : L’INCA SOLLICITE LES MEDECINS GÉNÉRALISTES


Création : mars 2016
L’Institut National du cancer (INCA) publie une fiche de bonne pratique de dépistage et prévention du cancer du col de l'utérus à l'attention des médecins généralistes.

Le cancer du col de l'utérus est à l’origine de 3 000 nouveaux cas et 1 000 décès par an. Sa prévention repose sur la vaccination anti-HPV et le frottis cervico-utérin (FCV) tous les 3 ans après 2 frottis normaux effectués à 1 an d’intervalle, chez les femmes de 25 à 65 ans, vaccinées ou non contre les HPV.

Malheureusement, 40 % des femmes ne réalisent pas ou pas assez régulièrement de frottis (surtout les femmes de 50 à 65 ans et les femmes admises en ALD ou en situation de handicap).

Par ailleurs la couverture du vaccin anti-HPV est évaluée à 17 % en France (2014), loin derrière les autres pays européens (86 % au Royaume Uni, 71 % en Italie, 87% au Portugal).

La vaccination des jeunes filles contre les papillomavirus humains (HPV) est recommandée entre 11 et 14 ans, avant le début de la vie sexuelle (avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans).

La fiche de bonne pratique rappelle les résultats de l’étude menée en 2015 par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur une cohorte de 2,2 millions de jeunes filles, qui n’a pas objectivé d’augmentation du risque global de survenue de maladies auto-immunes (risque extrêmement faible de syndrome de Guillain-Barré : 1 à 2 cas pour 100 000 patientes vaccinées).

L’INCA sollicite donc les généralistes et leur demande :

• d'interroger systématiquement les patientes sur la date de leur dernier frottis, en continuant la surveillance après la ménopause.,
• En proposant un frottis de dépistage au moment de la déclaration de grossesse
• de sensibiliser systématiquement les jeunes patientes et les parents à l’importance de la vaccination



SOURCE: https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Depistage-et-prevention-de-cancer-du-col-de-l-uterus-Le-role-du-medecin-generaliste



THOGOTOVIRUS: BOURBON, UN NOUVEAU VIRUS MORTEL TRANSMIS PAR MORSURE DE TIQUE


Création : mai 2015
Le Virus de Bourbon fut identifié en février 2015 dans le sang d’ un homme d’une cinquantaine d’années originaire du comté de Bourbon au Kansas.

Le patient fut admis à l'hôpital pour fièvre, anorexie, céphalées, myalgies et arthralgies secondaires à de nombreuses morsures de tique. Il a rapidement présenté une thrombocytopénie et une leucopénie et reçut un traitement antibiotique (doxycycline). Il développa un syndrome de défaillance viscérale généralisée et décéda d'un arrêt cardio-respiratoire au 11ème jour, après son admission en USI.

Les chercheurs du Center for Disease Control (CDC) ont classé ce nouveau virus dans le genre Thogotovirus, famille des Orthomyxoviridae. Le genre Thogotovirus comprend 6 virus connus, principalement associés aux tiques. Seuls deux de ces virus (Thogoto et Dhori) sont susceptibles de provoquer une maladie humaine. A ce jour, seuls 2 cas d'infection au virus Thogoto et 5 cas d’infection au virus Dhori ont été documentés.

La charge de ces agents pathogènes est sous-estimée, écrivent les auteurs, qui ne peuvent préciser le nombre de cas de maladie imputables au virus de Bourbon. Des recherches sont prévues pour étudier ce nouveau virus, préciser sa répartition géographique, identifier ses vecteurs et ses réservoirs, données indispensables pour mettre en œuvre les mesures de prévention nécessaires.



SOURCE: CDC Emerging Infectious Disease May 2015 Novel Thogotovirus Species Associated with Febrile Illness and Death, United States, 2014



Conseils aux voyageurs 2014

Création : 3 juillet 2014 – SJBM (Syndicat des Jeunes Internes en Biologie Médicale)

Le Haut Conseil de la santé publique publie comme chaque année ses recommandations concernant les maladies liées aux voyages. La particularité de 2014 réside dans la part importante consacrée aux maladies d’importation "souvent d’apparence banale au retour de voyages (pneumopathies, fièvre, dermatose), mais susceptibles de générer des problèmes de santé publique en France par leur capacité à s’y implanter.

SOURCE : INVS
RECOMMANDATIONS AUX VOYAGEURS 2014 EN PDF





Nouvelle protéine clé de la réponse immunitaire

Création : 3 juillet 2014 – SJBM (Syndicat des Jeunes Internes en Biologie Médicale)

A l’Institut des maladies génétiques-Imagine, une équipe Inserm vient de mettre en évidence la protéine CTPS1, essentielle au fonctionnement du système immunitaire adaptatif.Cette protéine serait entre autre indispensable à la multiplication lymphocytaire dans les ganglions. A terme, cette découverte pourrait apporter une réponse thérapeutique aux patients atteints de dysfonctionnements particuliers du système immunitaire.
De plus, le développement d’inhibiteurs spécifiques de cette protéine devrait permettre de réduire la réponse immunitaire sur commande, par exemple en cas de greffe.


SOURCE : INSERM





Tofacitinib VS Méthotrexate en première ligne dans la polyarthrite rhumatoïde

Création : 3 juillet 2014 – SJBM (Syndicat des Jeunes Internes en Biologie Médicale)

Une équipe de l'école universitaire de médecine de Séoul (Corée du Sud) vient de publier une étude de phase 3 comparant le traitement de référence de première intention de la PR, le méthotrexate, à un nouvel inhibiteur de tyrosine kinase, le tofacitinib (anti-JAK 1 et 3). Le tofacitinib 10mg s'est révélé plus efficace que le méthotrexate dont la dose était augmentée jusqu'à 20mg par semaine (37,7% des patients du groupe tofacitinib 10mg présentait une diminution d'au moins 70% du nombre d'articulations gonflées contre seulement 12%  du groupe méthotrexate). A contrario la tofacitinib présentait plus d'effets indésirables : développement d'un zona, augmentation de la créatinine et du cholestérol LDL.

SOURCE : le quotidien du médecin
SOURCE : le New England Journal of Medecine





Découverte de l’hormone essentielle à l’apport ferrique

Création : 3 juillet 2014 – SJBM (Syndicat des Jeunes Internes en Biologie Médicale)

Des chercheurs américains viennent de décourvrir une nouvelle hormone qui régule l’apport en fer nécessaire à la production des hématies : l'érythroferrone. Cette hormone régule directement l'hepcidine qui elle même contrôle la quantité de fer absorbée dans l'alimentation est sa distibution dans l'organisme. Plus le niveau d’erythroferrone est élevée, plus l’hepcidine sera bloquée ce qui augmentera la quantité de fer disponible pour la production de globules rouges. Cette découverte pourrait conduire à l'élaboration de nouveaux traitements inhibant l’hepcidine.

SOURCE : Nature Genetics





Confirmation d'une transmission directe chameau-homme du virus du SRMO

Création : 3 juillet 2014 – SJBM (Syndicat des Jeunes Internes en Biologie Médicale)

Des chercheurs saoudiens publient dans le New England Journal of Medecine le premier cas avéré de transmission directe du coronavirus responsable du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient (CoV-SRMO) du chameau à l'homme.
Leur étude porte sur le cas d'un homme de 44 ans ayant succombé à l'infection après avoir soigné des chameaux au moyen-orient. Leurs recherches montrent que l'ADN viral retrouvé chez l'homme est en tout point similaire à celui trouvé chez l'animal, prouvant ainsi la transmission directe de l'agent pathogène par contact rapproché.

SOURCE : le New England Journal Of Medecine





Un peptide contre les bactéries résistantes aux antibiotiques

Création : 3 juillet 2014 – SJBM (Syndicat des Jeunes Internes en Biologie Médicale)

Une équipe canadienne vient de publier une nouvelle approche de lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Cette fois ce sont les biofilms qui sont visés. Ces films biologiques produits par les bactéries rendent difficile voir impossible l'accès des antibiotiques, diminuant ainsi considérablement leurs effets.
Le peptide 1018, sujet de l'étude, inhiberait la formation des biolofilms par la bactérie et détruirait également les biofilms existants. Le peptide serait également efficace sur des souches particulièrement résistantes de P. aeruginosa, d' E. coli et de S. aureus.
 
SOURCE : PLOS Pathogens

 

 

 

 

 

 

 

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